Pilat Biodiv'
l'atlas de la flore et de la faune du Parc naturel régional du Pilat
Pilat Biodiv’ rassemble l'ensemble des connaissances actuelles sur la faune et la flore du Pilat.
Ce site a vu le jour grâce au programme « Atlas de la biodiversité communale (ABC) » financé par l’Office français de la biodiversité qui est mené par le Parc entre 2018 et 2020.
Ces ABC ont pour double objectif de mieux connaître la biodiversité, tout en partageant les informations collectées avec le plus grand nombre.
Pilat Biodiv’ est une formidable base d’informations sur les animaux et les plantes du Pilat, leur répartition connue et des photos pour mieux les connaître.
Attention, les données contenues dans ce site sont le reflet de la connaissance de la biodiversité, mais ne sont en aucun cas une vision exhaustive de la réalité de la nature du Pilat.
Fiches espèces
Retrouvez la fiche de chaque espèce avec leur carte des observations, leur répartition mensuelle, ainsi que des descriptions, photos, vidéos, audios et liens complémentaires
Fiches communes
Découvrez les espèces observées sur chaque commune du Parc et affichez leurs observations sur la carte de la commune.
Galerie photos
Découvrez les photographies des différentes espèces qui peuplent le territoire du Pilat.
La Nature du Pilat
Le patrimoine naturel
Les influences climatiques, les écarts d’altitude sont à l’origine d’une grande biodiversité dans le Pilat. Les habitats naturels, façonnés par l’homme et ses activités, y sont imbriqués et permettent aux espèces animales et végétales d’y accomplir tout ou partie de leur cycle de vie : le massif du Pilat est considéré comme un «réservoir de biodiversité», ce qui lui a notamment permis d’être classé Parc naturel régional.
La nature remarquable...
On retrouve dans le Pilat des éléments remarquables du patrimoine naturel : milieux ou espèces rares, protégés ou menacés, emblématiques ou endémiques du Pilat (une espèce endémique n'est présente que dans une région bien délimitée). On parle d’habitats ou d’espèces d’intérêt patrimonial.
Le Pilat abrite des habitats naturels à enjeu patrimonial : pour ces milieux une vigilance accrue doit permettre leur préservation, voire leur restauration. Les hêtraies, les pelouses sèches ou les tourbières font partie de ces espaces si remarquables.
Hêtraie
Tourbière
Pelouse sèche
...la nature ordinaire...
Mais tous les enjeux de préservation de la nature ne portent pas uniquement sur les espèces et les milieux les plus rares. On sait aujourd’hui que la diversité des écosystèmes et des paysages participe à la valeur patrimoniale d’un territoire. Mettre des priorités sur les éléments les plus remarquables ne signifie pas pour autant délaisser les milieux plus ordinaires. Le bon fonctionnement des écosystèmes, les déplacements d’espèces, nécessitent que l’ensemble de la nature soit préservé.
...et des connexions biologiques
Toutes les espèces animales et végétales ont besoin de se déplacer pour satisfaire leurs différents besoins : se nourrir, se reproduire, se reposer…et maintenant pour s’adapter aux changements climatiques. Or elles rencontrent de plus en plus d’obstacles dans leurs déplacements : des routes ou autres infrastructures de transport, zones bâties avec des clôtures, des cultures intensives… Il a été démontré que ces difficultés étaient une des causes de la disparition des espèces sur la planète. Afin de remédier à cette situation, tout un dispositif appelé « trame verte et bleue » (TVB) se met en place sur le territoire national dont l’objectif est de maintenir ou restaurer des continuités écologiques appelées également corridors écologiques. Le Pilat fait partie des espaces plutôt bien préservés, mais il est essentiel de maintenir des couloirs de déplacements fonctionnels avec les territoires voisins qui peuvent parfois sembler inaccessibles pour l’ensemble de la biodiversité.
La Connaissance du Pilat
"Mieux connaître pour mieux protéger". Pour enrichir la connaissance de la biodiversité du Pilat, le Parc mobilise tout un réseau d’acteurs et de partenaires. Réseaux de contributeurs naturalistes, études réalisées par différentes structures et associations… l’agrégation de l’ensemble de ces données d’observations aléatoires, d’inventaires et/ou suivis d’espèces, permettent progressivement de mieux connaître les espèces qui peuplent le Pilat, ce qui permet d’orienter les actions de préservation ou de restauration.
1 - L'observatoire de la biodiversité du Pilat
Le Parc s’est donné pour mission de "Suivre l'état de la biodiversité et son évolution". L'Observatoire de la Biodiversité du Pilat joue ce rôle.
Un Observatoire à deux volets
Dans l’objectif de suivre la qualité de la biodiversité du Pilat, l’observatoire regroupe toutes les sources de connaissances possibles.
Des études de spécialistes
Une première étude réalisée entre 1999 et 2002 a permis de faire un inventaire des espèces à enjeu patrimonial dans le Pilat. Elle s’est progressivement enrichie au fil des années et des recherches confiées aux spécialistes : inventaire des mousses et lichens, étude sur les chauves-souris, sur les papillons, sur les oiseaux … Aujourd’hui, l’Observatoire de la biodiversité du Pilat regroupe toutes les données issues de ces travaux et l'évolution de la nature est évaluée grâce à une vingtaine d'indicateurs renseignés par ces études.
Des relevés de citoyens
L’Observatoire développe aussi un volet de sciences participatives : les amateurs sont invités à partager leurs observations.
2 - Les Atlas de la biodiversité communale
Le Parc du Pilat propose dans les 48 communes un vaste programme d’amélioration des connaissances et d’animations sur le patrimoine naturel. Cette opération porte le nom de code ABC : « Atlas de la Biodiversité Communale». Une double démarche : l’ABC poursuit un objectif non seulement scientifique mais aussi citoyen et éducatif.
Une cartographie de la nature à l’échelle de votre commune
Cette opération permettra de hiérarchiser et compléter les connaissances naturalistes en faisant appel à des spécialistes mais aussi aux habitants. En participant à l’inventaire des habitats naturels et de la faune, les habitants apprennent à mieux connaître, protéger et valoriser leur environnement.L’Atlas de la Biodiversité Communale (ABC) constitue en effet un outil précieux pour disposer d’une connaissance approfondie sur la localisation et les habitudes des espèces animales dans les communes. Toutes ces informations seront valorisées sur une page internet permettant de visualiser en direct l’étendue des connaissances sur chacune des communes.
Des animations "Nature" sur les 48 communes du Parc
Entre 2019 et 2020 un programme d’animations sera décliné en association avec chacune des communes : ludiques pour certaines (concours photos, chasse aux « trésors des arbres », etc) et pédagogiques pour d’autres (balade botanique, formation sur la faune et la flore, récoltes de données naturalistes, etc).
3 - Les observatoires participatifs
Le Parc du Pilat fait le choix de s'appuyer sur des observateurs bénévoles pour mieux connaître et mieux suivre l'évolution de la faune et de la flore.Il aurait été difficile de suivre toute la biodiversité du Pilat. 4 thèmes ont été retenus en lien avec les plus forts enjeux dans le Pilat.
Participer à l’observatoire de la flore
Plus de 150 stations ont été inventoriées à travers l’ensemble du territoire du Parc. Puis elles ont été attribuées à des personnes bénévoles qui passent chaque année observer leur évolution. Il n’est pas nécessaire d’avoir une expérience particulière, il suffit de « faire connaissance » avec la plante en question, éventuellement accompagné(e) par une personne du Parc, pour être capable de la retrouver par la suite.Aujourd’hui, 55 bénévoles suivent chaque année une plante ou plusieurs. Il reste quelques espèces et quelques sites à attribuer si vous souhaitez participer à ces observations.
Participer à l’observatoire des papillons de jardin
De par leur diversité, en nombre d’espèces ou en modes de vie, les papillons sont d’excellents indicateurs de la qualité de l’environnement et donc de l’état de santé des milieux naturels. Leur place dans les chaînes alimentaires et le rôle qu’ils tiennent dans la pollinisation de nombreuses plantes en font un groupe clé du bon fonctionnement des écosystèmes.Le but est de comptabiliser les papillons qui sont observés dans son jardin. Il peut aussi s’agir d’un jardin public. Les observations se font entre mars et octobre, lorsque l’on a le temps d’aller faire un tour dans le jardin : il n’y a pas de périodicité imposée. Une fiche de synthèse est complétée chaque mois et transmise par internet. On ne note que les papillons que l’on a su identifier ! Si vous ne connaissez pas les papillons, des outils de détermination vous sont proposés, et le Parc peut vous accompagner dans vos premiers pas.
Observatoire des amphibiens
Les amphibiens regroupent les crapauds, grenouilles, tritons et salamandres. Toutes ces espèces sont des indicateurs du bon état des milieux aquatiques et humides : leur présence garantit des conditions de vie favorables à tout un cortège d’autres espèces comme les libellules, certains reptiles, certaines plantes… Les milieux humides sont sous pressions dans le Pilat comme ailleurs et il est important de connaître leur évolution pour mieux les préserver. Vous observez régulièrement ou plus ponctuellement des amphibiens ? Vous connaissez un point d’eau qui en accueille, chez vous ou à proximité ? Le Parc du Pilat vous propose de participer à l’observatoire des amphibiens du Massif central. Cet observatoire est animé localement par le Centre Permanent d’Initiative pour l’Environnement (CPIE) des Monts du Pilat, à travers l’opération "Un dragon ! Dans mon jardin ?". Tout le monde est invité à participer.
Phénoclim
Le changement climatique influe sur la faune et la flore. Le Centre de Recherches sur les Écosystèmes d’Altitude (CREA) travaille sur ce thème afin de savoir comment l'évolution du climat peut impacter la biodiversité d'altitude et s'appuie pour ce faire sur des bénévoles.Le Parc du Pilat relaie cette démarche afin de démultiplier les observations.Si vous souhaitez participer à ce programme de recherche, le Parc peut vous accompagner pour vous familiariser avec les protocoles et faire vos premières observations. Tout le monde peut participer, il n'y a pas de pré-requis nécessaires pour se lancer.
4 - Les listes rouges
Les listes rouges présentent les espèces qui sont menacées de disparition. Elles peuvent être réalisées à différentes échelles (internationale, nationale, régionale...). L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), garante de la réalisation de ces listes rouges, propose une méthodologie pour les réaliser.Sur les 1.8 millions d’espèces recensées sur Terre, environ 50 000 ont actuellement été étudiées dans le cadre de la liste rouge mondiale. Ainsi ce n’est pas parce qu’une espèce n’est pas citée sur liste rouge qu’elle n’est pas menacée de disparition. Au niveau régional de nombreuses listes rouges sur la faune et la flore permettent de mieux connaître les menaces et les enjeux sur chacune des espèces évaluées.
La gestion
Afin de préserver la faune et la flore, il est indispensable de maintenir des habitats naturels en bonne santé. Les modes de gestion de ces espaces naturels sont multiples. La plupart du temps ces actions sont possibles par la mise en œuvre de contrats passés entre les différents acteurs socio-économiques présents sur un site. Les outils présentés aident à la mise en place de cette contractualisation.
1 - Les sites Natura 2000
Natura 2000 est un réseau européen de sites naturels, qui a pour objectif de préserver des espèces animales et végétales et leurs habitats naturels considérés d’intérêt communautaire car rares ou menacés à l’échelle européenne. Les sites sont désignés au titre de deux directives européennes : la directive « Oiseaux » (1979) et la directive « Habitats » (1992). Actuellement les 4 sites dont le Parc du Pilat est l'opérateur ont tous été désignés au titre de cette deuxième directive.La démarche Natura 2000 cherche à préserver ce patrimoine naturel en prenant en compte les préoccupations économiques, sociales et culturelles des différents sites. Pour cela, elle associe les acteurs locaux (élus municipaux, syndicats des propriétaires, fédération des chasseurs, syndicats agricoles, organismes forestiers, association d’environnement, représentants d’usagers….) aux réflexions de gestion. Ainsi pour chaque site, un plan de gestion, appelé Document d’Objectifs, est élaboré en concertation avec ces différents acteurs. Cela permet de réfléchir localement et collectivement aux objectifs de conservation du patrimoine naturel tout en prenant en compte les préoccupations de chacun. Les mesures de gestion déterminées lors de cette réflexion ne sont pas imposées réglementairement aux propriétaires et usagers, mais passent par leur adhésion volontaire. Le Parc du Pilat est chargé de l'animation des 4 sites :
- Tourbières du Pilat et landes de Chaussitre
- Crêts du Pilat
- Vallée de l'Ondenon et contreforts nord du Pilat
- Vallons et combes du Pilat rhodanien
Un cinquième site est situé en partie seulement dans le Parc : le site de l’Île de la Platière. Il est animé par le Conservatoire d’Espaces Naturels Isère.
2 - Les espaces naturels sensibles (ENS)
Ce sont des sites définis par les Départements et c’est un dispositif défini par le code de l’urbanisme. Pour gérer ces sites, le Département peut procéder par acquisition foncière ou par la signature de conventions avec les propriétaires privés ou publics. Il existe de nombreux ENS dans le Parc du Pilat :
- Pour le département de la Loire, il s’agit de Salvaris, des hêtraies et des tourbières,
- Pour le département du Rhône ce sont essentiellement les vallons entaillant le massif, ainsi que les bords du Rhône (îles du Beurre et de la Chèvre) et le mont Monnet.
3 - Les sites écologiques prioritaires (SEP) du Pilat
Ce sont de grands ensembles naturels représentatifs de la diversité biologique du territoire. Ils font l'objet de programmes de préservation et de gestion. La charte 2013-2025 du Parc du Pilat délimite 5 sites écologiques prioritaires :
- les Crêts du Pilat
- les Contreforts nord Pilat
- le Haut Pilat
- les Ravins affluents rive droite du Rhône
- le Sud Déôme (intégrant la forêt de Taillard)
4 - Les mesures agro-environnementales
Les mesures agro-environnementales sont mises en place sur des territoires à enjeux environnementaux.Cet outil européen, rattaché à la Politique Agricole Commune, propose aux agriculteurs de mettre en œuvre des pratiques favorables à la préservation des habitats et des espèces présents sur les milieux qu’ils exploitent. Ainsi, une liste de mesures est définie localement et proposée aux agriculteurs via des contrats agro-environnementaux passés avec l’Etat d’une durée de 5 ans. En retour ils bénéficient d’une compensation financière des surcoûts et/ou du manque à gagner induit. Ainsi, dans le cadre du dispositif Natura 2000, le Parc du Pilat a mis en place un projet agro-environnemental avec un certains nombres de mesures localisées sur les sites Natura 2000 du Parc et d'autres mesures proposées sur des périmètres plus larges.
5 - Un contrat vert et bleu « Grand Pilat »
Le Parc du Pilat et ses partenaires contribuent à la préservation de la trame verte et bleue (TVB) avec la réalisation d’actions destinées à préserver ou restaurer ce maillage telles que :la restauration de mares, la plantation de haies, la préservation de landes ou friches (des milieux qui servent de refuges pour tout un cortège d’espèces), la suppression d’obstacles sur les cours d’eau… Mais aussi, des études en écologie des espèces pour mieux connaître leurs déplacements, de l’accompagnement aux collectivités pour l’élaboration de leurs documents d’urbanisme ou encore des actions de sensibilisation. Depuis 2014, ces actions sont réalisées dans le cadre de deux contrats verts et bleus successifs, passés avec la Région. L’enjeu principal TVB étant la connexion du massif du Pilat avec les zones naturelles voisines, le périmètre de ces contrats, baptisés « Grand Pilat », s’étend au-delà des limites du Parc. Ainsi, ce sont 72 actions qui ont été ou sont prévues d’être réalisées sur la période 2018-2022.
La réglementation
Il n’existe pas de règlement spécifique au Parc du Pilat (ni à aucun autre Parc naturel régional) concernant la biodiversité. Toutefois certaines réglementations (nationales ou départementales) s’appliquent bien sûr aussi sur le territoire du Parc ! Voici les outils réglementaires qui sont effectivement appliqués dans le Pilat, mais il en existe bien d’autres.
1 - Évaluation d'incidence Natura 2000
L’État a mis en place un régime d’évaluation des incidences pour déterminer si d’éventuels projets portent atteinte ou non aux habitats et espèces d’intérêt communautaire présents dans les sites Natura 2000.Pour les projets concernés, c’est au porteur de projet qu’il revient de vérifier s’il est soumis ou non à la réalisation d’une évaluation des incidences Natura 2000 (les listes de projets soumis à évaluation sont définies au niveau local, départemental et national selon l’envergure du projet). Pour cela il doit effectuer un pré-diagnostic de la situation et le soumettre à l’autorité décisionnaire, la direction territoriale des territoires (DDT) rattachée à la Préfecture. Si celui-ci ne démontre pas d’impact significatif sur les habitats et les espèces d’intérêt communautaire du site concerné, la procédure s’arrête là et le porteur de projet peut mener à bien son action. Dans le cas contraire, le porteur de projet devra soumettre une analyse approfondie qui permettra à la DDT d’autoriser le projet, de demander une nouvelle conception du projet ou de refuser l’autorisation.
2 - Faune et flore protégée
Les espèces animales et végétales peuvent avoir un statut de protection réglementaire. Cette protection peut concerner les individus (et le cas échéant leurs œufs, leurs nids...) et/ou leur milieu de reproduction et de repos.Des listes nationales, régionales et départementales de faune et de flore définissent les espèces pour lesquelles toute atteinte est totalement interdite et sanctionnable.Parmi les espèces patrimoniales du Pilat, une centaine d’espèces animales ou végétales figurent sur ces listes. Mais d’autres peuvent avoir un statut de protection, sans pour autant être considérées comme patrimoniales dans le Pilat (comme le lézard des murailles).Il peut également exister des arrêtés préfectoraux réglementant la cueillette des plantes sauvages, comme pour les myrtilles : chaque année la DDT définit une période durant laquelle la récolte est autorisée.
3 - Réserves naturelles et réserves biologiques
Les réserves naturelles sont des espaces naturels protégeant un patrimoine naturel remarquable par une réglementation adaptée tenant aussi compte du contexte local. Les Réserves naturelles nationales sont sous la compétence de l’État. Cela les distingue des Réserves naturelles régionales qui sont sous la compétence des Régions. Il n’existe pas de réserve naturelle régionale dans le Pilat. Une Réserve naturelle nationale est située (en petite partie) dans le Parc du Pilat : l’île de la Platière. Les réserves biologiques s’appliquent au domaine forestier géré par l’ONF, qu’il s’agisse du domaine de l’État (réserve biologique domaniale) ou de domaine relevant du régime forestier telles que les forêts de collectivités (réserve biologique forestière). C’est ce deuxième type de réserve que l’on trouve dans le Pilat. Elles concernent des espaces forestiers et associés comportant des milieux ou des espèces remarquables, rares ou vulnérables. L’initiative du classement en réserve biologique appartient à l’ONF ou au propriétaire de la forêt dans le cas d’une réserve biologique forestière.On distingue les réserves biologiques intégrales dans lesquelles les exploitations forestières et les travaux y sont exclus, des réserves biologiques dirigées, où les interventions sylvicoles ou travaux spécifiques sont orientés uniquement dans un but de conservation des habitats et des espèces ayant motivé la création de la réserve. C’est ce deuxième type de réserve biologique que l’on rencontre dans le Pilat.Il y a en une sur le territoire du Parc qui rassemble la tourbière de Gimel et le crêt de Chaussitre.
4 - Arrêté préfectoral de protection de biotope
Il s’agit d’arrêtés pris par le préfet de département pour protéger un biotope abritant une ou plusieurs espèces animales et/ou végétales protégées. Des actions pouvant porter atteinte à l’équilibre biologique des milieux peuvent être interdites tels l’écobuage (défrichement avec brûlis de la végétation, en vue d’une mise en culture temporaire), le brûlage, le broyage des végétaux, la destruction des talus et des haies ou l’épandage de produits antiparasitaires.La procédure d’institution d’une protection de biotope ne nécessite pas d’enquête publique et peut être rapide à mettre en place si elle ne rencontre pas d’opposition manifeste. Elle permet d’adapter le règlement à chaque situation particulière. Des arrêtés modificatifs peuvent être pris pour adapter la protection à la modification de l’environnement, comme l’apparition de nouvelles menaces ou l’évolution de l’intérêt biologique.Si aucune gestion n’est prévue dans le cadre d’un arrêté de biotope, il est souvent constitué un comité scientifique ou consultatif de suivi avec plusieurs partenaires dont la direction régionale de l’environnement, les associations et les communes concernées…Deux secteurs du Pilat sont concernés par des arrêtés préfectoraux de protection de biotope : l’île du Beurre et la Combe de Montélier.